Concours d’entrée au Cafop 2011 : Les candidats se bousculent à l’école de police

Publié le par Quotidien L'Expression N° 658 du 18/10/2011

Le concours d’entrée au Cafop, lancé le 10 octobre, a véritablement pris son envol hier. Plus de 5.000 postulants étaient à l’école de police. Ils sont tous confiants et se réjouissent du déroulement.

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Lundi 17 octobre 2011. Il est 12 h 30 à l’école de police. Un soleil écrase la foule de personnes en file indienne à l’entrée secondaire du centre. Renseignement pris, « c’est le rang de ceux qui viennent pour le retrait des pochettes. Pour la visite médicale, les candidats y entrent directement», éclaire un policier à la guérite, visiblement ému. Cette année, le concours d’entrée au Centre d’animation et de formation pédagogique(Cafop) semble avoir une particularité. La discipline a pris le pas sur le désordre des années antérieures. Une dizaine d’élèves policiers veillent au grain et organisent les colonnes pour faciliter l’accès à tous. L’engouement est de taille. A 12h40, un homme en civil, à l’aide d’un mégaphone tente de rassurer les postulants impatients. Tout autour, gravite un petit commerce. «Je vends les documents de préparation au concours du Cafop. Avec 4.000 Fcfa, les candidats ont des sujets de maths, de français et de cultures générales corrigées. Pour ceux qui n’ont pas les moyens, il y a des prospectus sur chacune de ces matières à 200 Fcfa», explique Adou Jean François, candidat malheureux au concours en 2010.

Malgré son Bac+2 en poche, il ne recule pas. Cette année, il a la «conviction» de décrocher le sésame pour le Cafop. «Je compte faire mon inscription la semaine prochaine. En attendant, je vends les documents, le temps de me faire un peu d’argent pour le retrait de la pochette. Je sais que c’est mon année de chance. Avec le nouveau pouvoir en place, on a le pressentiment qu’il n’y aura plus de magouille comme par le passé », se réjouit-il. Komenan Aimé, qui vient de finir sa visite médicale, embouche la même trompette. « Tout est en ordre à l’intérieur. On ne nous demande plus d’argent pour franchir les différentes étapes de la visite. Pour nettoyer mes oreilles l’année dernière, j’ai dû payer 1.000 Fcfa. Alors que cette année, on ne m’a rien demandé. Je suis vraiment confiant. Surtout que le nouveau régime a commencé à combattre la corruption.

Les postulants espèrent la fin de la magouille

On n’aura plus rien à débourser pour devenir instituteur», espère-t-il. Il est 13 h, lorsqu’un officier fait entrer le dernier groupe de la journée. Ainsi, les retardataires sont obligés d’attendre le lendemain. « Normalement, c’est à 14 h que prend fin le retrait de pochette. L’année dernière, on quittait parfois les lieux à 18 h », se désole un retardataire. Mais l’élève policier répond que «cette année les choses ont changé. C’est la discipline et l’ordre». A l’intérieur de l’école, c’est un autre décor. Plusieurs box installés, accueillent les postulants pour la visite médicale. Sous la bâche « Laboratoire bvrd Garde », une cinquantaine de personnes attendent de retirer la pochette au prix de 28.000 Fcfa. Elle contient deux bulletins de radiologie, un bulletin de consultation, un autre de biologie, un visa de passage, une fiche d’examens Orl et ophtalmologique, une fiche d’examen clinique et une fiche d’information. Les stands sont pleins à craquer. Plusieurs médecins et spécialistes des laboratoires privés sont à la tâche. Des véhicules motorisés ont été mobilisés pour les examens d’analyses. Cela est fort apprécié par Touré Fatima. Elle qui vient d’avoir son Bac. « Je viens juste de finir ma visite médicale. J’espère que les autres étapes du concours vont bien se dérouler. Je veux vraiment devenir institutrice parce que j’aime le métier», souhaite Fatima. Malgré la bonne organisation, certains candidats affichent la mine grise. «Je suis là depuis 6h et je n’ai pas encore pu retirer la pochette. Il y a trop de monde », se désole une candidate venue d’Anyama. Une «déprime» que partage Kpri Yao Jacques. « J’ai fini plusieurs étapes de la visite médicale depuis 10h. Il est 13h20, je n’ai pas encore effectué la radio qui est la dernière », déplore-t-il.

Pourtant, le responsable de la Direction de la mutualité des œuvres sociales en milieu scolaire (Dmoss), en charge de la partie visite médicale, informe que tout devrait prendre fin à 14h. Il explique que depuis le lancement du concours, c’est hier qu’il a atteint sa vitesse de croisière. Selon lui, «c’est le seul concours de la fonction publique qui est ouvert par le nouveau régime». Ce qui expliquerait l’affluence.

Dacoury Vincent, Stagiaire

Publié dans CONCOURS

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